2481 ans après la représentation de la plus vielle tragédie qui s’est conservée. un temps après les tragédies, un temps après la tragédie. les survivants se retrouvent dans une machine à voyager dans le temps: ils évoluent dans des systèmes gouvernementaux, périodes de crise et zones de guerre. le présent devient champ de bataille de l’histoire. les guerres se sont évadées de leurs époques. elles traversent les corps des survivants.
la tragédie de tragédies en science-fiction hybride: «les perses» d’eschyle, «coriolan» de shakespeare, «phèdre» de racine, «bambiland» d’elfriede jelinek et autres textes. chaque tragédie représente un autre champ historique et empirique. une expédition dans les zones de crise à travers la culture européenne: des corps agités par la passion et la discipline, excités par la lutte des classes, la lutte pour la vie. des corps, instrumentalisés comme machines de guerre impériales, qui crèvent dans la jungle idéologique des médias.
conception/mise en scène: claudia bosse, avec et de aurelia burckhardt, joachim kapuy, yoshi maruoka, gerald singer, christine standfest, doris uhlich, paul wenninger et al., espace: alexander schellow, lumières: gerhard fischer, son: günther auer, assistance mise en scène: anne kathrine münnich, recherches/assistance: andreas gölles, assistance espace: marco tölzer, traductions: claudia bosse, andreas gölles, chris standfest, stagiaire: dieter nicka, entraînements: sabine hasika, paul wenninger, yoshie maruoka et al., photographie: lorant racz, simon rainsborough et al., production: edit rainsborough, presse: skyunlimited
subventionné par wien kultur, par des moyens culturels de 10. arrondissement de vienne et par loft city
photo: lorant racz, cliquez l'image pour voir la série
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la réalité théâtrale comme des ruines, restes, fragments de 5 textes tragiques qui entrent légèrement en constellation. ils se lient sur la base d’une composition de la parole, se confrontent, mais ne forment pas dans une narration continuée.
un espace associatif après les catastrophes qui sont traitées par ces textes. la réalité doit produire chaque fragment du texte soi-même, sans la base de la narration respective. éclats textuels, déclamés par des guerriers de tragédies. ils portent les signes de toutes les époques, mais sans vraisemblance. délivrés de la béquille de la narration respective, les fragments textuels doivent se confirmer, dévoiler des actions, étaler des conflits et les confronter différemment.
une danse de deux messagers par exemple, l’un de «phèdre» et l’autre des «perses». un être double et le héraut d’un conte destructif qui traite un seul corps (celui d’hippolyte, déchiré par ses chevaux) et un pays (les perses tués en masse par les grecs).
un voyage dans le pays des guerriers de tragédies qui se livrent un combat sur le champ empirique des langues, qui percent dans l’histoire et confrontent des héros. rhétoriques politiques et esthétiques qui s’inscrivent dans les corps hybrides, qui sont effacées à nouveau par la machine des tragédies du présent.
les spectateurs placés sur des éléments mobiles deviennent les assistants manipulés de scénarios post-terrestres. ils sont usés, déplacés, éloignés, et ils changent de temps en temps leur fonction : du personnel au sol des habitants de la terre avant la séparation des dieux, aux passagers volants d’une flotte catastrophique qui s’écrase. les assistants manipulés par la roue du temps qui se déroule sans que quelqu’un ne prenne partie.
encore et encore.
clip: claudia bosse
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